Quand
un historien revient sur le rôle qu'a pu entretenir l'élite
capitaliste avec Hitler, les révélations promettent d'être
conséquentes !
« Ce
livre d'histoire bien documenté est de ceux dont l'élite économique
ne souhaite pas entendre parler. »
Titre :
Big Business avec Hitler
Auteur :
Jacques R. Pauwels
Genre :
Essai engagé, Histoire, Économie
Public :
Public adulte averti
Éditeur :
éditions Aden
Date
de Parution : Février 2013
Nombre
de pages : 384
Format :
12,5 x 20 cm
Prix :
20 €
ISBN :
978-2-8059202-7-1
Résumé :
« Hitler
a comblé les attentes qu'industriels et banquiers avaient placées
en lui. En effet, il réalisa tous les points importants de leur
"programme"
plus diligemment, plus complètement et plus impitoyablement qu'ils
n'auraient pu ou osé le faire eux-mêmes.
En
outre, à l'issue de douze années d'une dictature nazie dont ils
avaient pourtant été les parrains, banquiers et industriels
rejetteraient tous les crimes sur le dos d'Hitler et plaideraient
pieusement « non coupables ».
Ce
livre d'histoire bien documenté est de ceux dont l'élite économique
ne souhaite pas entendre parler. »
Le
Propos défendu :
© jacquespauwels.net |
En
définissant les termes « business » (faire des
affaires et l'ensemble des personnes qui en font) et « capital »
(argent et moyens de production), l'auteur parvient à expliquer la
mentalité capitaliste en rigueur depuis le XIXème
siècle. Néanmoins, gros propriétaires, industriels et banquiers
ont besoin de l'appui du politique pour maximiser leurs bénéfices
au détriment des travailleurs, c'est-à-dire, mettre à profit la
démocratie. Mais si celle-ci menace leurs intérêts, alors ils se
tournent vers un homme plus réactionnaire et à la guerre si
nécessaire.
Pauwels
illustre ainsi sa théorie avec l'exemple du nazisme tout au long de
son ouvrage. L'essai traite donc du soutien que les élites apportent
à des régimes restrictifs en retraçant le parcours d'Hitler et du
parti nazi soutenus par de gros industriels allemands mais aussi
américains.
Le
titre est troublant. Il paraît aujourd'hui insensé d’entamer une
négociation avec Hitler. Et pourtant, ce livre nous apprend les
liens étroits ayant pu exister entre le nazisme et l'élite du
capitalisme européen de l'époque. L'essayiste tente d'apporter un
regard objectif en multipliant les références, cite de nombreuses
sources pour appuyer la véracité de son propos. Néanmoins, on
remarque très vite un discours plutôt engagé à l'encontre du
capitalisme. Le sujet est captivant et traité de manière
accessible. Pauwels en bon historien adopte en effet tantôt une
approche historique pour expliquer l'ascension d'Hitler par exemple
qu'économique. Divisée en deux parties, l'essai s'intéresse
également dans la seconde au soutien américain à ce régime
inhumain.
En
somme, voilà donc un livre intelligemment conçu, mais qui devient
parfois un peu répétitif avec une multiplication de sources qui
empêche parfois d'aller à l'essentiel, tout simplement.
~
Autres ouvrages
Le
mythe de la bonne guerre, Aden, 2005 et 2012
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